
Tiers-payant généralisé : l'Assemblée nationale se prononce

Protection maladie universelle

L'accent est mis sur la prévention
Après des mois de concertation entre les partenaires sociaux, le 3eme plan santé-travail a été présenté le 8 décembre par Myriam El Khomri, Ministre du travail. Un plan qui se veut ambitieux, mais à la recherche de moyens.
Les mesures de ce plan qui couvre la période 2016-2020 ont été regroupées autour de deux axes stratégiques : d’une part, renforcer la prévention au détriment de l’indemnisation et, d’autre part, favoriser la qualité de vie, le maintien en emploi et la performance. Pour rendre ces axes opérationnels, le plan prévoit de s’appuyer sur un dialogue social entre les partenaires sociaux que le Gouvernement souhaite plus opérationnel sur ces sujets. Beaucoup de thématiques sont abordées dans ce plan : le risque chimique, le risque routier professionnel, les risques psycho-sociaux ou bien encore les chutes.
Membre du Conseil d’orientation sur les conditions de travail (COCT), la FNATH considère positivement le contenu de ce plan. L’existence même d’un plan souligne la volonté de traiter de manière collégiale et décloisonnée l’amélioration des conditions de travail et la qualité de vie au travail. Alors que 120 000 personnes sont licenciées pour inaptitude chaque année, le plan fait de la prévention de la désinsertion professionnelle un objectif majeur de ce plan. Il est temps !
La FNATH a toutefois attiré l'attention de la ministre sur la primauté que le plan souhaite donner à la prévention au profit de l’indemnisation des victimes du travail. Si on ne peut que soutenir cette volonté politique - il vaut toujours mieux prévenir que guérir-, cela ne doit pas se traduire à court, moyen ou long terme par une diminution de l'indemnisation, qui n’est déjà pas à la hauteur des besoins. Or, à budget constant voire en constante diminution, investir dans la prévention n'est pas sans conséquences sur l'indemnisation des victimes du travail…
Le succès d’un tel plan repose sur trois conditions : un portage politique fort, une déclinaison concrète dans les régions et des moyens adéquats. La Ministre s’est engagé à faire des questions de santé au travail un axe fort de son action. En revanche, concernant les moyens humains et financiers qui lui sont consacrés et qui constituent les conditions de son effectivité, on ne peut que rester dubitatif à ce stade.
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