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Sophie Cluzel : le handicap est toujours la priorité du quinquennat

Conférence nationale du handicap, réforme des retraites, AAH et RUA, MDPH et même Jeux paralympiques, la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées… Sophie Cluzel, a fait un tour d’horizon de la politique du gouvernement lors d’une conférence de presse réalisée par l’association des journalistes de l’information sociale (Ajis), à Paris, le 30 janvier 2020, à 10 jours de la Conférence nationale du handicap du 11 février.

Conférence nationale du handicap
Sophie Cluzel a confirmé que la Conférence nationale du handicap aurait bien lieu le 11 février 2020 à l’Elysée, en présence du président Emmanuel Macron. Cet évènement concerne bien sûr les associations de personnes handicapées et leurs représentants, mais, cette année, la conférence sera également, et « massivement » ouverte aux acteurs de la société civile. Notamment les entreprises qui ont signé le manifeste inclusion ou les médias qui ont signé la charte d’engagement au CSA. C’est le moment, pour ces derniers, « de participer activement et de nous dire comment ils vont s’engager encore plus », a ajouté la ministre. Symboliquement, cette conférence se tient à mi-mandat, au moment du quinzième anniversaire de la loi de 2005. « C’est un acte qui nous engage dans l’exécution sur la fin du quinquennat. Nous allons y réaffirmer que le handicap est la priorité du quinquennat et nous donner les deux ans finaux pour travailler » à la réalisation de cette ambition, a-t-elle martelé. 

Retraite
Le gouvernement veille à ce que les droits acquis dans le système actuel soient maintenus et améliorés notamment en termes de lisibilité, a indiqué Sophie Cluzel qui a remercié les associations qui contribuent à la discussion. Mais sur le concret, la ministre, qui se voulait rassurante, n’a pas détaillé ses réponses. Il est vrai que le projet est à l’examen à l’Assemblée nationale. « Ce sont toutes les pistes que l’on veut améliorer, a-t-elle lancé en citant les aidants et les carrières hachées notamment des parents d’enfants handicapés. Ce sont des travaux en cours… Elle a ajouté qu’elle avait « demandé à que la Fnath fasse partie des associations expertes sur les travaux sur la pénibilité, au nom du CNCPH, qui vont abonder l’amélioration» de la retraite dans le cadre du handicap. 

AAH et RUA
Dans une réponse tout à la fois rassurante et sibylline, Sophie Cluzel a rappelé les trois engagements qu’elle avait pris à l’ouverture des concertations : « on ne touchera pas à l’enveloppe financière attribuée aux personnes handicapées, nous ne mettrons pas de conditionnalité à la reprise de travail dans le cadre du rapprochement RUA-AAH et nous gardons la personnalisation des droits des personnes ». Mais, a-t-elle souligné, « si l’AAH, le complément d’AAH, tout ce système fonctionnait de façon optimum aujourd’hui, si on n’avait pas un taux de non-recours important », « ça se saurait ». Partant de là, elle a indiqué ne pas vouloir se priver d’aller jusqu’au bout d’une concertation pour pouvoir améliorer l’accès aux droits des personnes en situation de handicap. Elle propose donc aux associations d’aller « jusqu’au bout ensemble, puis on verra… » « Ce qui m’intéresse, a-t-elle ajouté, c’est de travailler parallèlement sur l’accompagnement à la reprise. J’entends bien qu’environ 80 % des personnes ayant l’AAH ne peuvent pas travailler, ce qui m’importe c’est comment accompagner celles qui veulent travailler. »

MDPH
Concernant les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), la ministre souligne les causes possibles de leurs grands retards de réponses. Elles peuvent être multiples : soit il peut s’agir d’une embolisation des demandes comme en Seine-Saint-Denis, soit d’un problème de démographie médicale comme dans l’Yonne, par exemple. Le premier levier, ce sont les droits à vie, souligne la ministre qui constate les situations inégales dans lesquelles se trouvent encore les MDPH : certaines sont à 2,5 % d’octroi de droits à vie, d’autres sont déjà à 45 % selon elle.

Jeux paralympiques de 2024 à Paris
La ministre a également évoqué les Jeux paralympiques de 2024. Selon elle, le grand défi de ces jeux est double : en premier, il s’agit de réaliser le projet de formation des bénévoles afin qu’on nous ayons 3 000 personnes en situation de handicap prêtes à accueillir le monde entier pour changer le regard sur les compétences et la qualité des volontaires accueillants. Le deuxième enjeu,  c’est l’amélioration de l’accessibilité dans les transports, et pas seulement à Paris ; il faut que cette amélioration devienne un héritage pérenne. Sophie Cluzel a missionné le préfet de l’Ile-de-France, Michel Cadot, dans ce but. Les points faibles de la France, a-t-elle, conclu, par rapport à l’organisation des jeux de Londres de 2012, c’est que nous n’avons pas (en Ile-de-France) une seule autorité de transport et nous avons des enjeux cruciaux sur les questions de la sécurité : comment l’assurer dans les stations qui ne sont pas accessibles (cela concerne toute la population) ?

 

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