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Grand débat : le pouvoir d’achat en question

Mise en ligne 23/02/2019

Le débat ouvert par la Fnath pose 2 questions essentielles : le pouvoir d’achat et la capacité du système à dignement compenser le handicap.

Depuis que l’association a ouvert ses colonnes à ses adhérents et à toutes celles et ceux qui le souhaitent, plus d’une centaine de témoignages ont été proposés, dans la lignée du grand débat national.

Réindexer les pensions et rentes
Un thème émerge : la moitié des doléances portent sur le pouvoir d’achat et la revalorisation des rentes et pensions qui, comme les retraites, a été réduite : 0,3 % seulement en 2019 et 2020. Soit bien en deçà de l’inflation. De nombreuses personnes qui ont témoigné réclament la réindexation des rentes et pensions sur le coût de la vie. Le retrait de la CSG des petites rentes et pensions fait aussi partie des demandes. Pour rappel, le gouvernement a annoncé que la CSG allait repasser à 6,6 % pour les revenus en dessous de 2 000 euros. Il existe déjà des taux réduits et des exonérations en fonction des ressources. Les rentes et le capital versés aux personnes victimes d’accidents du travail ou de maladie professionnelle sont exonérées de CSG et d’impôt.

Revenus du conjoint
Autre sujet qui fâche : la prise en compte des revenus du conjoint. Ce système qui s’applique à tous les foyers est vécu comme injuste, certaines personnes se sentant dépendantes, d’autres se sentent flouées quand elles se comparent à d’autres foyers. Elles ne comprennent pas pourquoi elles sont « traitées » différemment. Autre difficulté pointée : la quasi impossibilité de recourir à un emprunt auprès de son banquier dans les conditions imposées aujourd'hui aux personnes en situation de handicap.

Recours trop systématique à l’inaptitude
La santé au travail et la réinsertion professionnelle arrivent en deuxième sujet de préoccupation. Beaucoup dénoncent le manque d’implication des entreprises à rechercher un reclassement et le recours trop systématique au licenciement pour inaptitude quand on est malade. La plupart citent de grandes difficultés à faire reconnaître leur maladie devant les caisses et les employeurs. Les troubles muscullo-squelettiques (TMS) sont toujours dénoncés comme des maladies très invalidantes, très mal reconnues, très mal indemnisées, mais rendant la reprise d’un travail quasi impossible. De nombreux intervenants demandent toujours une vraie reconnaissance du burn-out en maladie professionnelle.

Les personnes handicapées décrochent
Au final, les personnes qui ont accepté de témoigner marquent une forme de décrochage par rapport aux prestations que leur proposent les pouvoirs publics. Pour elle, le système est devenu totalement illisible avec trop d’intervenants qui se renvoient la balle, des règlements qui s’enchevêtrent, s’annulent, se contredisent… Un service public de plus en plus lointain. Et, au milieu, des citoyens et des citoyennes qui ne sont plus convaincues que l’ancien Etat providence leur assure les revenus de remplacement, promis par la Constitution, dont ils ont besoin à l’occasion d’un accident de la vie. De plus en plus, ils expriment leur colère, mais, surtout, leur désespoir. Un fort sentiment d’exclusion, de rejet, d’inutilité remonte.

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Avec Service juridique
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