
Faut-il un mémorial?

AAH : report de la réforme

Que va-t-il rester aux victimes du travail?
Les victimes du travail pouvaient se réjouir de voir que la branche accidents du travail et maladies professionnelles était une fois encore excédentaire. Elles pouvaient espérer en profiter et voir leur indemnisation s’améliorer. Loin de là. Le gouvernement a en effet prévu dans le cadre de la loi sur le financement de la sécurité sociale de prélever 500 millions d’euros sur cette branche.
Mais c’est dans le cadre de l’accord sur les retraites complémentaires que l’excédent de cette branche est apparu comme une monnaie d’échange. A la sortie des négociations, le Medef s’est en effet félicité d’avoir obtenu du gouvernement l’engagement de réduire les cotisations des entreprises sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. Apparemment dans le dos des partenaires sociaux, puisque Jean-Louis Malys, CFDT, a semblé ignoré cette information, non confirmée d’ailleurs par le Gouvernement, rappelant qu’une telle mesure serait inacceptable pour son syndicat. De leurs côtés, les deux associations de victimes du travail, la FNATH et l’ANDEVA, ont condamné cet accord sur le dos des victimes du travai. : « Au total, cet accord ne coûte donc rien aux entreprises ; le patronat s'en tire à bon compte et fait preuve de cynisme à l'égard de salariés devenues accidentés du travail, handicapés ou atteints d'une maladie professionnelle à cause bien souvent de conditions de travail qui se sont dégradées et d'une prévention très insuffisante. »
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