Sophie Cluzel : le handicap est toujours la priorité du quinquennat
Retraites : le handicap fait partir plus tard
5e conférence nationale du handicap
La Rédaction d’A part entière et la Fnath étaient présentes ce matin à l’Elysée à la 5e conférence nationale du handicap, l’occasion d’un « tweet live » durant toute la matinée… Le président de la République, Emmanuel Macron, a conclu cette conférence, inaugurée par la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, et la fille du président Chirac, Claude Chirac, évoquant la grande loi de 2005 -promulguée sous la présidence de son père. Texte fondateur, encore insuffisamment appliqué, dont on fêtait en même temps le 15e anniversaire. De nombreux ministres étaient présents.
Conférence nationale du handicap (CNH)
Emmanuel Macron a d’emblée déminé le terrain concernant l’AAH. « Jamais, elle ne sera transformée, supprimée ni diluée » a-t-il martelé après avoir confirmé qu’elle demeurerait (sans préciser si ce serait néanmoins dans le cadre du futur revenu universel d’activité (RUA)). Il a ainsi appelé les associations à revenir autour de la table des négociations pour définir le RUA car, « il concerne aussi les personnes handicapées ». Plusieurs associations avaient ainsi quitté les négociations la semaine dernière, comme l’APF France handicap et l’Apajh…
Nombreuses associations dont la Fnath
Président de la République
Après avoir remercié les associations de personnes handicapées, le président s’est engagé sur plusieurs objectifs.
Enfants
Le premier concerne les enfants en situation de handicap. Il s’agit qu’ « aucun enfant ne se trouve sans solution à la rentrée prochaine » (septembre 2020), a-t-il promis. Selon le président, il faut multiplier les aides, mais il faut stabiliser les postes, augmenter les temps de travail et mutualiser quand cela est nécessaire. Il propose un module « handicap » dans la formation des enseignants.
Numéro unique
Le président s’est également préoccupé des personnes handicapées confrontées à la « montagne administrative ». « D’ici 2021, aucune personne handicapée ne doit être laissée seule dans sa recherche de solutions ». Pour cela, le président a annoncé la création d’un numéro unique, le 360, national. Il a insisté sur l’égalité républicaine sur tout le territoire et sur les « droits à vie » partout. Il souhaite également que soient créées 1 000 places supplémentaires pour éviter le départ de nos compatriotes dans des centres en Belgique.
Allocations dignes
Emmanuel Macron a admis, par ailleurs, qu’il avait conscience que l’AAH restait « sous le seuil de pauvreté » et qu’il fallait s’acheminer vers des allocations dignes. Il souhaite faire progresser l’accès à la citoyenneté ainsi qu’aux contenus politiques et électoraux. Enfin, à la fin d’une CNH qui n’a que très peu abordé la question de la santé au travail, de la pénibilité, de la retraite des personnes handicapées, de l’invalidité, de l’inaptitude…, le président a néanmoins souligné la responsabilité collective du pays dans les mauvais résultats de l’emploi. Il souhaite favoriser l’apprentissage. «Tout le monde doit se mobiliser », a-t-il martelé.
Retraites
Sur la question des retraites, le président a voulu rassurer en s’engageant sur le fait que « la situation particulière des personnes handicapées (serait) prise en compte avec la possibilité de partir plus tôt sans décôte. » La situation des aidants sera également prise en compte.
Nous sommes des combattants !
Avec un accent rassembleur et dans une envolée républicaine, le président a conclu sur le fait que le handicap ne touchait pas seulement 12 millions de Français, plus leur famille et proches, mais que chacun pouvait y être confronté. « Aux personnes handicapées, je dis : "la République sera toujours à leur côté". Vous êtes des combattants, je le sais, ce sont les combats de la République ! »
© PLuton 2020
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