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Covid-19 : une détresse spécifique chez les personnes en situation de handicap
Une étude de l’Irdes montre une détresse spécifique chez les personnes vivant avec un handicap ou une maladie chronique.
Covid-19
La crise du covid-19, et les mesures de confinement qui l’accompagnent, a une répercussion psychologique spécifique sur les personnes en situation de handicap ou vivant avec une maladie chronique. En effet, celles-ci souffrent de problématiques qui leur sont propres :
- difficultés à appliquer les mesures sanitaires ;
- le fait de penser ne pas être pris en charge comme les autres en cas d’infection ;
- arrêt ou diminution du suivi médical ou médico-social habituel pendant le confinement.
Détresse
C’est la conclusion d’une réalisée par l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) publiée, en février 2021, dans Questions d’économie de la santé. Elle s’intitule : « Détresse psychologique pendant le premier confinement lié à la Covid-19 : des facteurs de vulnérabilité spécifiques aux personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap ».
Handicap
Celle-ci rappelle que plusieurs études ont déjà démontré l’impact de la crise sur la santé mentale de la population générale française. Et, y compris au sein de la population générale, des personnes touchées par le handicap et des maladies chroniques. Pour l’équipe de l’Irdes, elles n’étaient pas assez précises ni spécifiques. « Pour pallier ce manque d’informations et mieux comprendre les mécanismes impliqués, le choix a été fait de recourir à une enquête par internet diffusée par un réseau social et des associations de personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap. »
Maladie chronique
Un questionnaire a donc été diffusé notamment via la communauté de patients en ligne qui regroupe environ 100 000 personnes. L’étude a touché une grande majorité de femmes (68 %). La moyenne d’âge tourne autour de 57 ans. Les répondants ont suivi des études supérieures pour près de la moitié d’entre eux.
Comorbidités
74 % présentent des limitations ou une maladie chronique d’ordre moteur ou sensoriel. 60 % présentent des limitations ou une maladie chronique « d’ordre viscéral ou métabolique » et 27 % des limitations ou une maladie chronique d’ordre psychique, intellectuel ou cognitif. Les comorbidités sont fréquentes. Il est à noter que peu d’entre elles et eux ont fait état d’une contamination par le covid-19.
Etude
La survenue d’une détresse psychologique a été observée chez 57 % des répondants, dont 24 % présentent une détresse d’intensité sévère. Mais les facteurs de vulnérabilité, révèle l’enquête, sont peu ou prou identiques à ceux mis en évidence dans la population générale.
Spécifique
En revanche, des spécificités ont bien été mises en évidence. « Le fait de penser ne pas être pris en charge comme la population générale en cas de symptômes de coronavirus, rencontré chez plus d’un tiers des répondants, est fortement associé à un risque accru de survenue de détresse psychologique au cours du confinement. »
Irdes
Ces résultats, selon l’Irdes, soulignent « la nécessité d’encourager et de faciliter la prise en charge précoce de toute détresse psychologique chez ces personnes, de leur permettre d’adapter les mesures sanitaires à leurs spécificités, de maintenir leur suivi médical et médico-social habituel et de renforcer la communication sur la garantie et la nécessité d’une prise en charge équitable en cas d’infection. » Elle envisage de nouvelles études pour les compléter.
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