Verriers de Givors : déboutés
Préjudice d’anxiété : plaidoiries devant la cour de Cassation
Tripode à Nantes : l’Etat condamné
La Justice a accordé 9 000 euros à une plaignante au titre du préjudice d’anxiété. Elle a travaillé 21 ans au Tripode, cette tour administrative amiantée à Nantes.
9 000 euros
L’Etat a été condamné le 6 juin dernier par la cour administrative d’appel de Nantes à verser 9 000 euros à une ancienne fonctionnaire, au titre du préjudice d’anxiété. Cette agente, précise le cabinet de l’avocat François Lafforgue, a été exposée à l’amiante dans cet immeuble administratif nantais appelé le Tripode. Celui-ci hébergeait les services de l’Insee et du Trésor public notamment, depuis le début des années 70 jusqu’en 1993, année de son évacuation. Il a été détruit après avoir été désamianté.
Amiante
« Notre exposition à l'amiante a été exceptionnelle entre 1972 et 1993, date d'évacuation du bâtiment », précise le communiqué de l’intersyndicale amiante du Tripode Beaulieu de Nantes. Celle-ci se félicite de cette décision, mais souligne que cette « reconnaissance (que la plaignante) ressent, comme nous, à chaque toux, fièvre, malaise, difficulté respiratoire. Mais cette indemnisation est un témoignage que la Justice refuse de cautionner notre empoisonnement par l'amiante durant 20 ans, sans aucune mesure de protection. »
Anxiété
Une première victoire pour les agents du Tripode, estime notre confrère Ouest-France qui précise que cette agente « du Tripode, inhalé de la poussière toxique et vu certains de ses collègues mourir d’une maladie de l’amiante. Une étude épidémiologique a démontré en 2016 une surmortalité chez ces agents. »
Amiante
Cet arrêt juge que l’État a commis une double faute en ne protégeant pas les agents du Tripode contre leur exposition aux flocages d'amiante, en tant qu'employeur mais aussi en tant que législateur. D’autres dossiers devraient être plaidés. L’Intersyndicale espère obtenir le classement du Tripode en site amianté et « consolider par ce classement la qualité de notre suivi médical et la reconnaissance des nombreuses maladies que nous voyons se déclencher chaque année. Ces procédures sont toujours aussi compliquées et contestées à Bercy ».
© papinou - stock.adobe.com
// A LA UNE
// Toutes les actualités
Accédez à tous les articles